
Elles sont six à avoir pris la mer il y a maintenant plus de deux mois pour le Vendée Globe et, en l’espace de quelques semaines, ces navigatrices sont devenues les chouchoutes du public !
Elles s’appellent Isabelle, Pip, Justine, Sam, Clarisse et Violette, et elles ont eu l’audace d’embarquer pour le mythique tour du monde à la voile en solitaire, au milieu d’un flot d’hommes (34 participants pour 6 femmes). Pas facile de faire sa place et de trouver des sponsors dans un environnement qui exige de la force, de la solidité, et où la dureté du sport exige des capacités que l’on attribue plutôt aux hommes. Preuve en est, la réaction quelque peu primitive d’un des partenaires principaux de Clarisse Crémer, qui l’a lâchée un an avant le départ, estimant qu’elle ne pourrait pas naviguer suffisamment pour satisfaire aux conditions de qualifications, en raison de la naissance de sa petite fille en novembre 2022. Bien leur en a pris, le vent de contestation a ému tout le pays et aussi séduit d’autres sponsors, avides d’encourager la détermination et les compétences de tous ces capitaines, qu’ils soient hommes ou femmes.

Et c’est sans doute parce qu’elles sont peu nombreuses (et aussi très sympas), que les navigatrices sont devenues les égéries du Vendée Globe 2024, volant quelque peu la vedette aux hommes, y compris les premiers du classement. Sur les réseaux sociaux, leurs compteurs s’affolent depuis le départ. Ainsi, Sam Davies comptabilise plus de 145 K followers pour Initiatives Cœur. Son engagement pour l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque touche (1 like ou partage = 1 € donné par les sponsors). Et que dire de Violette Dorange avec ses 414 K abonnés sur Instagram ? À 23 ans, c’est tout bonnement la plus jeune navigatrice de l’histoire de la course. Les séniors veillent sur elle comme sur leurs petits-enfants, les quarantenaires admirent l’audace de la « gamine » et les jeunes l’identifient comme un modèle à suivre.
Comme pour les autres navigateurs, on aime suivre leur quotidien, apprendre les termes de la navigation, découvrir des lieux jusqu’alors méconnus sur le planisphère, mais, avec elles, ce qu’on apprécie vraiment, c’est la spontanéité et la sensibilité un peu plus présentes qui se dégagent lorsqu’elles communiquent. Loin de faire de la figuration, à l’heure où nous écrivons ces lignes, trois d’entre elles occupent les 11e, 12e et 13e places. Alors, plein vent, Mesdames, hissez les voiles pour rendre plus mixte le milieu marin !